☕️ Bonjour,

Pour monter sa librairie, Chloë Beneteau a fait appel à des artisans locaux. Paysages humains sera ouvert du mardi au samedi, de 10h à 19h (Crédit : Paysages humains). 

Une nouvelle librairie, généraliste, ouvre à Toulouse aujourd’hui, dans le quartier Bonnefoy. Rencontre avec la libraire, Chloë Beneteau.

Présentation 🙋🏻‍♀️

• Aujourd’hui, la librairie indépendante Paysages humains ouvre au 54, rue du Faubourg Bonnefoy.

• « Je passais sur le faubourg pour aller au lycée », se souvient la libraire, Chloë Beneteau, qui n’a pas cherché de local ailleurs que dans « ce quartier populaire avec des propositions culturelles et artistiques déjà implantées ».

• Si vous lui demandez comment elle ose se lancer dans l’aventure au vu de la conjoncture, elle répond : « C’est mon métier. Je sais à quel point l'économie de la librairie est difficile ». Mais l’envie d’entreprendre est plus forte, l’envie aussi de « travailler comme je l’entends ».

• Elle a voulu une librairie, généraliste, qui lui ressemble. « Il faut trouver le ton juste entre ce que j'aime, ce que ma collègue Léanne Mazenc-Noilhac veut faire et ce que désire la clientèle ». Les 7 500 références devraient mettre tout le monde d’accord.

Etat des lieux 🏠

• C'est parti pour une visite guidée en avant-première. « Quand on entre, il y a les BD à droite, suivies de la littérature », explique Chloë Beneteau. Et entre les deux, un coffre pour s’asseoir.

• Ici, le classement se fait par continent, « avec des interclassements policier et imaginaire »

• En face se trouvent les sciences humaines et sociales et « un beau rayon de poésie ». Le rayon histoire a une place à part dans le cœur de la librairie.

• Et en plein milieu, trône une grande table « avec les choses que l'on veut mettre en valeur,  tous domaines confondus. C’est un endroit de mélange ».

Et après 👉

• Chloë Beneteau a aussi pensé des espaces transversaux, sur le corps, l’histoire des enfants ou, plus étonnant, sur le castor. « Car il fait barrage, c’est à prendre sous l'angle écologique ».

• Après la rampe en bois, « on arrive dans un petit passage en U, il y aura tout ce qui est vie pratique : cuisine, nature, voyage. Je me suis amusée à faire des rayons parfums, breuvages et montagne ».

• Et enfin voici le coin jeunesse qui cohabite avec les beaux-arts. La première rencontre avec une autrice se fera là vendredi, entre les tapis et coussins. Eva Offredo viendra présenter Mon nom est Billy des nuages.

Le croquis de Lilith, gardienne des ténèbres, héroïne du prochain opéra urbain prévu dans Toulouse du 25 au 27 octobre, fera partie de l'exposition Les Imaginaires (Crédit : François Delaroziere)

Les Imaginaires ont été pensés par les bibliothèques de Toulouse comme une saison en trois actes : fantastique, fantasy et SF seront déclinés à l’écrit, sur écran, en musique... Jusqu’au mois de juin, tous les rendez-vous sont gratuits.

De quoi parle-t-on ? 🙇

• Les Bibliothèques de Toulouse proposent un fil rouge autour de l’imaginaire “pour embrasser tous les domaines et toutes les formes artistiques”. Il sera question de littérature bien sûr, mais aussi de cinéma, de spectacle vivant et de musique. 

• Pensés en trois actes, Les Imaginaires se profilent jusqu’en juin. Tous les rendez-vous sont gratuits.

• Le premier acte, qui dure jusqu’en novembre, aborde le fantastique, la mythologie et les littératures de l’imaginaire. Ce volet sera suivi, de décembre à janvier 2025, par le merveilleux et la “fantasy”. Puis viendra le moment de la science-fiction, de mars à juin.

Au programme aujourd’hui 🧙‍♀️

• A 18h30, le premier rendez-vous à la médiathèque José Cabanis “plante ses crocs dans une série d’anthologie” :  Buffy contre les vampires. En présence de Fabien Clavel, l’auteur de Buffy, baroque épopée (Éditions Mnémos, 2023) et Marion Olité, autrice de Buffy ou la révolte à coups de pieu (Éditions Playlist Society, 2023).

• Puis il sera question des sorcières, la semaine prochaine, avec Cinespana : mardi 8 octobre, à 18h à Cabanis. Cette icône contemporaine est notamment mis en avant dans les mouvements écoféministes.

• Le lendemain, à 18h, une discussion reviendra sur la violence exercée contre les femmes au travers de la chasse aux sorcières aux XVII^e et XVIII^e siècles.

  
  

Zoom sur 🐲

• Le 15 octobre, une plongée dans l’univers de la compagnie La Machine, au travers des croquis de son directeur François Delarozière, sera proposée. C'est plus que jamais d'actualité car le deuxième opus de l'opéra urbain Le Gardien du Temple se profile... Les géants seront de retour au centre-ville de Toulouse du 25 au 27 octobre. 

• Parmi les dessins présentés aux cimaises de Cabanis, plusieurs sont à l’origine de ses grandes machines bien connues du public comme le Minotaure, le Grand Éléphant de Nantes ou Long Ma, le Cheval-dragon construit pour Pékin. D’autres croquis sont complètement inédits.

• Présent au vernissage le lendemain (le 16 octobre à 18h), François Delarozière donnera une conférence autour de son livre paru en septembre chez Actes Sud, Chimères et autres animaux fantastiques.

Samuel Furet est vice-président du Conseil national des barreaux et ancien bâtonnier de Toulouse (DR).

Pour la 7^e édition de la Journée du Droit dans les collèges, Maître Samuel Furet interviendra vendredi au collège de Bellevue à Toulouse. Il y a abordera le harcèlement et la discrimination, les deux thèmes annuels décidés par le Conseil national des barreaux.

Qu’est-ce que la  journée du droit dans les collèges ❓

« Il s’agit d’une initiative commune au Conseil national des barreaux et au ministère de l'Education Nationale et de la Jeunesse, au travers d’un partenariat avec l’association Initia droit. »

« C’est la 7^e édition, elle se déroule dans tous les collèges de France qui veulent aborder le thème du harcèlement et de la discrimination. »

Comment abordez-vous ces thèmes avec des enfants de 6e et 5e ? 💁

« Je vais commencer par définir ce qui est une discrimination et un harcèlement discriminatoire, et ensuite je vais essayer de nourrir l'échange par des exemples concrets auxquels ils ont pu être confrontés ou dont ils ont entendu parler. Généralement, une ou deux mains se lèvent et la discussion se fait de façon plus libre. Quelquefois on se rend compte qu’ils évoquent des cas concrets, voire personnels. »

« Je pense que peu de collèges sont épargnés. On sait que c'est une période très compliquée entre la 6e et la 3e. C'est un des âges les plus délicats où se mêlent l'effet groupe et les réseaux sociaux. Ils peuvent se retrouver facilement dans le camp du harceleur ou du harcelé, ça va assez vite. »

Qu'est-il possible de faire ? 👂

« Être attentif aux changements de comportement. Pourquoi tout d'un coup notre enfant qui était rayonnant a l'air d'être replié sur lui, pourquoi il ne dort pas bien, il n'a plus envie d'aller à l'école, plus envie de faire d'activité physique et se réfugie à l'infirmerie ? »

« Ces indicateurs peuvent être perçus à la fois par les parents ou par les enseignants. Ce sont eux qui vont être le premier relais et vont peut-être essayer de libérer la parole, commencer à trouver les premières explications. Ensuite ils peuvent aller chercher de l'information auprès de professionnels, tels que nous ou d'autres, qui peuvent apporter des réponses juridiques et des orientations. »

« J’ai eu l'occasion de rencontrer des parents qui ont appris que leurs enfants, en dépit de l'éducation et des repères qu'ils leur avaient donnés, étaient dans le camp du harceleur. Ils disaient ne pas comprendre! »

« Beaucoup d’affaires ne sont pas judiciarisées et se soldent dans le cadre de l'enceinte du lycée, quand l'information et l'alerte ont été données et que tous les protagonistes ont pu rencontrer. »

Les enfants vous semblent-ils plus au fait ? 📲

« Bien sûr, ils le sont pour beaucoup de choses. On peut se poser la question pourquoi cela a pris une pleine ampleur, c'est en raison des réseaux sociaux et de la capacité à faire circuler de l'information. Mais le pendant, c'est qu'ils ont également de l’information. »