☕️ Bonjour,

"La dent creuse" va accueillir un bâtiment d'un étage avec des animations (Illustration : Baito).

Un projet de lieu de vie a été retenu sur le site du drame.

La toile de fond 🏙️

• Le 5 novembre 2018 à 9h, 2 immeubles de la rue d’Aubagne (1^er), le n°63 inoccupé et le 65, une copropriété habitée, s'effondrent.

• Un autre, le 67, très fragilisé est démoli. 

• L’accident fait 8 morts et 2 blessés.

• Il est le déclic à la prise de conscience de la mauvaise gestion des habitats vétustes du centre-ville avec pour conséquence l’évacuation de 4 500 Marseillais vivant dans 578 immeubles jugés dangereux, dont ⅓ présents dans le périmètre de la catastrophe.

Et maintenant ? 🚧

• En mai dernier, Sophie Camard, maire des 1^er et 7^e arrondissements, présentait le futur lieu de vie et de ressources prévu sur les parcelles des anciens immeubles, surnommées “la dent creuse”.

• Les architectes de l’agence marseillaise Baito ont remporté l’appel à projets, face à 4 concurrents, en proposant un bâtiment de 275 m² modulable en bois avec des activités pour les habitants du quartier, des conférences et des expositions.

• Le site bénéficiera d’un patio méditerranéen ouvert sur la rue d’Aubagne, d’une façade en pierre évoquant le “3 fenêtres” marseillais, et d’un espace mémoriel qui sera finalisé avec les familles des victimes.

• Le début des travaux est prévu au printemps 2025 pour une livraison espérée début novembre afin d’y commémorer les 7 ans de la catastrophe. 

• Un grand projet de réhabilitation du bâti ancien et la production de logements sociaux est engagé dans toute la rue (85 logements et 9 commerces) dans le cadre d’un partenariat avec l’État, la métropole et la Ville.

Les rendez-vous 👨‍⚖️

• France 3 Provence-Alpes propose 2 éditions spéciales aujourd’hui à 12h15 et à 19h05 sur la tragédie et ce qui a changé depuis.

• Jeudi débute le procès devant le tribunal correctionnel de Marseille délocalisé à la caserne du Muy (Belle de Mai - 3^e).

• 16 personnes physiques et morales, mises en examen pour homicides involontaires et blessures involontaires, comparaissent jusqu’au 18 décembre.

Christine Murillo incarne cette figure emblématique du théâtre et du cinéma français (Photo : Thomas O'Brian)

"Pauline & Carton" pose ses valises, à partir d'aujourd'hui, à Marseille, pour 13 représentations.

À savoir 🛎️

• Jusqu’au 16 novembre, le théâtre des Bernardines présente “Pauline & Carton”, une pièce mise en scène par Charles Tordjman.

• Forte de son succès à la Scala de Paris, la création est jouée exceptionnellement 13 fois. Réserver.

• “J’aime les longues séries, c’est rare mais ça permet au spectacle de vivre, de respirer, de se réinventer”, explique Charles Tordjman, récompensé d’un Molière.

• Le spectacle rend hommage à Pauline Carton, actrice populaire aux 255 films, décédée voici 50 ans, connue pour ses rôles de gouvernante et de concierge.

• “J’avais une tête de poux et avec l’âge, ça ne s’est pas arrangé”, disait l’assistante de Sacha Guitry pendant 15 ans, surnommée par l’auteur “ma bibliothèque ambulante”.

En quoi ça consiste ? 📃

• Christine Murillo, 4 Molières, incarne l’actrice à travers ses mémoires, anecdotes théâtrales et lettres d’amour à Jean Violette, son amant poète. 

• Femme avant-gardiste et cultivée, elle avait une liberté de vie et de mœurs absolue. 

• “Pauline abordait le théâtre avec la poussière des choses dessus et ne prétendait pas régler les problèmes du monde”, indique Charles Tordjman.

• Construit sur la relation de confiance entre metteur en scène et actrice, le spectacle est né au hasard d’une commande au Festival de la correspondance de Grignan en 2022.

• Il mêle imitations de Michel Simon, chansons coquines, des publicités d’époque et une interview de Danièle Gilbert.

Le propriétaire du Mat'cha veut faire découvrir la boisson venue d'Asie (Photo : Adobe Stock).

Mat’Cha est un café spécialisé dans le thé matcha, boisson japonaise de plus en plus en vogue.

Le concept 👈

• Anthony Marchet a ouvert son café dédié au matcha en avril 2023 au 20 boulevard Théodore Thurner, à deux pas du Cours Julien, après avoir voyagé entre l’Asie et l’Amérique du Sud. 

• Amoureux de cette boisson, il a décidé de la faire découvrir aux Marseillais, étant lui-même originaire de la cité phocéenne.

• Le matcha est une poudre très fine de thé vert moulu dont les propriétés sont réputées pour préserver la beauté de la peau et pour prévenir le vieillissement naturel.

Que boire ? 🍵

• Avec un goût plutôt amer et riche en caféine, le matcha est préparé, ici, naturel ou sous la forme de bubble tea.

• Dans ce cas, au fond du verre, on retrouve des perles de tapioca ou boba naturelles, comme à Taïwan, ou bien des perles de fruits au choix (cerise, myrtille, litchi, passion...)

• Le client choisit ensuite s’il désire son matcha au lait de vache ou végétal, et peut également opter pour une saveur au chocolat, coco ou encore façon cappuccino !

• Des thés sont aussi à la carte : au sésame, à l’amande, au lait...

• Tarifs entre 5,30 € à 6,50 €.

En saison 🍂

• Le bio est privilégié par Anthony Marchet qui tire ses inspirations de ses cafés favoris de bubble tea à travers le monde.

• “Tout est artisanal est travaillé à la main”, indique-t-il, notamment la fécule de tapioca, fraîchement préparée chaque jour, mêlé au sucre brun, dont il préfère garder la recette secrète !

• Pour l’automne, il propose un délice, le boba macchiato, un café au lait sucré.

Grâce à ses équipements, Provence Studio attire de nombreuses productions (Photo : F.Dubessy).

Le vice-président de la Métropole, délégué à la filière Cinéma et à l’industrie créative, et maire de Martigues, évoque sa nouvelle feuille de route dans ce domaine.

Que représente le cinéma dans notre département ? 🎥

“Nous avons ici des pôles importants comme l’industrie avec de fortes perspectives de développement avec la décarbonation, mais les industries culturelles et créatives (ICC), dont le cinéma, constituent un pôle exceptionnel. Nous disposons de studios à Martigues et à Marseille. Ils accueillent le plus grand nombre de tournages en France. En 2023, 430 productions françaises et internationales sont venues sur notre territoire. Ceci a représenté 2 200 jours de tournage et 90 M€ de retombées.”

Quelles sont vos ambitions ? 🎞️

“La métropole a bien compris l’importance et l’intérêt d’accompagner le développement du cinéma avec son écosystème de plusieurs centaines d’emplois. Les ICC ont été identifiées comme 1 des 6 filières d’excellence dans notre agenda du développement économique. La nouvelle feuille de route des ICC, qui vient d’être adoptée, symbolise notre volonté d’avancer sur un secteur essentiel et original où peu de métropoles en France sont à même de nous concurrencer.”

Comment cela se concrétise ? 💶

“En 2024, nous avons lancé le fonds d’aide Cinéma, Audiovisuel et Multimédia Métropolitain (FACAMM), doté de 275 000 €. Il a déjà permis de soutenir 8 projets (NDLR : 3 long métrages de fiction, 2 fictions audiovisuelles et 3 films d’animation) pour 13 M€ de retombées. CinéMabase, une base logistique à Marseille pour la préparation des tournages, fête son 1^er anniversaire et a déjà accueilli 27 productions et généré plus de 150 emplois. La Métropole soutient aussi l’école de cinéma Satis d’Aix-Marseille université à Aubagne pour laquelle nous venons de voter une subvention de 150 000 €.”