|
2 - Câest arrivĂ© un 5 novembre : en 1940, la rĂ©sistance toulousaine entre en action🪖 |
|
|
Installée trop haut au 13 rue Alsace-Lorraine la plaque est illisible mais elle stipule bien : "Le 5 novembre 1940, un lùcher de tracts appelant à la lutte contre le régime de Vichy a eu lieu du toit de cet immeuble lors de la visite du maréchal Pétain à Toulouse et son passage à ce carrefour" (Crédit : Ch.P.)
|
Cette date marque la premiĂšre sortie officielle du marĂ©chal PĂ©tain Ă Toulouse, quelques mois aprĂšs la signature de lâarmistice avec lâAllemagne nazie. Ă Toulouse, un groupe des Jeunesses communistes lâattend de pied ferme.
|
Un peu dâhistoire âł |
|
Pour comprendre lâaction de rĂ©sistance toulousaine lors de la visite de PĂ©tain, il faut remonter au 22 juin 1940, signature de lâArmistice entre la France et le TroisiĂšme Reich d'Adolf Hitler.
Elle intervient aprĂšs quelques mois de combats suite Ă lâoffensive allemande du 10 mai, caractĂ©risĂ©e par la mĂ©thode allemande de âguerre Ă©clairâ (blitzkrieg), qui surprend par son efficacitĂ©.
Pétain, considéré comme le héros de Verdun, accepte les termes allemands, les présentant comme bénéfiques pour les Français.
La France est coupĂ©e en deux zones : une dite âlibreâ (le Sud) et une âoccupĂ©eâ (Nord). Le 10 juillet, le marĂ©chal PĂ©tain  reçoit les pleins pouvoirs, marquant le dĂ©but de la collaboration française et des politiques antisĂ©mites.
|
La machine Ă tracts 📜 |
|
La politique vichyste ne manque pas de susciter des actes de résistance.
Le 5 novembre 1940, le marĂ©chal PĂ©tain fait sa premiĂšre visite officielle en zone dite libre depuis lâArmistice.  Il choisit Toulouse. Le MarĂ©chal est accueilli en « grandes pompes » par les autoritĂ©s et les personnalitĂ©s religieuses et politiques de la ville.  Les Toulousains sont venus en masse acclamer le « vainqueur de Verdun ».
Le 5 novembre 1940, un groupe de sept membres des Jeunesses communistes, composĂ© notamment dâYves Bettini et AngĂšle Del Rio, passe Ă lâaction Ă Toulouse.
Ils conçoivent une machine pour projeter des tracts avec des slogans comme âPĂ©tain le bourreauâ. Lorsque le convoi officiel de PĂ©tain passe en centre ville, les tracts tombent du toit du 13, de la rue dâAlsace-Lorraine. Ils volent au dessus de la foule donnant le temps aux jeunes de s'enfuir.
|
Et aprĂšs â¶ïž |
|
Les autoritĂ©s sont furieuses. Elles lancent une rĂ©pression sĂ©vĂšre contre les militants communistes. Le prĂ©fet de la rĂ©gion, LĂ©opold Chenaux, ordonne lâarrestation des auteurs qui sont identifiĂ©s rapidement. Le 14 novembre, Yves Bettini est interpellĂ©, tout comme ses parents chez qui est retrouvĂ©e la catapulte.
Il est condamnĂ© Ă deux ans ferme Ă la prison de NĂźmes, mais il parvient Ă sâĂ©vader et Ă rejoindre un maquis. Les autres Ă©copent dâun sursis.
Une plaque commĂ©more cet acte de bravoure. Mais elle est installĂ©e trop haut, au-dessus du fronton de la porte du 13 rue Alsace Lorraine et est illisible Ă l'Ćil nu. Elle rappelle : "Cette action a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e par des membres toulousains des Jeunesses Communistes : Angel Del Rio, Yves Bettini, Marcel Clouel, Robert Caussat, Jean Bertrand, AndrĂ© Delacourtie. Cet acte marque le dĂ©but de la RĂ©sistance Ă Toulouse.â
|
|
|
|
|
|
3 - Un goĂ»t d'Italie au Capitole 🛍ïž |
|
|
Toulouse tisse de plus en plus de lien avec le commerce italien (Crédit : Laura Parache - Ville de Toulouse).
|
Des producteurs venus dâItalie sont installĂ©s rue Alsace-Lorraine pour faire dĂ©couvrir leur artisanat aux Toulousains. Une invitation au voyage.
|
De quoi parle-t-on ? 🍝 |
|
Tous les mĂ©tros mĂšnent Ă Rome : la 9e Ă©dition du marchĂ© Un air dâItalie sera aujourd'hui rue Alsace-Lorraine, entre 9h et 20h.
Sur 18 stands, dont 6 inĂ©dits, de nombreux produits artisanaux sont disponibles Ă la vente et Ă la dĂ©gustation. La proposition est de faire voyager les passants Ă travers tout le pays.Â
Vous y trouverez entre autres du parmesan de lâEmilie-Romagne, des truffes dâAlba, des produits charcutiers siciliens, des fromages de Lombardie, mais aussi des boissons et desserts venus des cĂŽtes et des Ăźles. Il y en a pour tous les goĂ»ts et tous les budgets.
Cette annĂ©e, lâorganisation a dĂ©cidĂ© de mettre en avant lâartisanat de âla mode et des accessoiresâ. Des vĂȘtements, accessoires et bijoux, venus de Campanie ou de Murano, sont aussi prĂ©sentĂ©s.
|
Le contexte 🌍 |
|
Les producteurs prĂ©sents sur ce marchĂ© arrivent tout droit dâItalie et prĂ©sentent leurs propres produits. âLâintĂ©rĂȘt, câest dâĂ©changer avec des gens qui connaissent parfaitement ce quâils vendentâ, explique Domenico Basciano, le prĂ©sident de la chambre de commerce italienne pour la France Ă Marseille (CCIFM).
La CCIFM, qui chapeaute lâĂ©vĂ©nement, est la plus ancienne chambre de commerce pour lâItalie en France et dans le monde. Elle existe depuis 160 ans, et son activitĂ© va de Nice Ă La Rochelle, en passant par Toulouse.
Il sâagit dâune entitĂ© bilatĂ©rale qui travaille Ă la promotion du travail des PME italiennes et françaises dans les deux pays. Elle est souvent prĂ©sente dans les foires et les salons.
LâintĂ©rĂȘt de lâĂ©vĂ©nement est aussi pour les producteurs italiens de trouver Ă Toulouse des revendeurs qui pourraient proposer leur marchandise Ă la vente de maniĂšre pĂ©renne.
|
|
|
|
|
|
|
|
4 - DĂa de los Muertos, ce soir,
Ă la fondation Bemberg 💀 |
|
|
Cette nocturne promet dâĂȘtre une cĂ©lĂ©bration festive et pleine de couleurs dans la tradition du DĂa de los Muertos (CrĂ©dit :  fondation Bemberg).
|
La fondation Bemberg organise ce soir une nocturne qui permet de clore en beautĂ© son cycle latino-amĂ©ricain. Son nom : DĂa de los Muertos
|
Pour bien comprendre 👇 |
|
Aujourdâhui, la fondation Bemberg propose une visite atypique. Tout dâabord câest une nocturne (de 17h Ă 20h) et elle sâintitule DĂa de los Muertos.
â Nous avons choisi ce thĂšme car les portes de notre exposition temporaire Les paradis latins : Ă©toiles sud-amĂ©ricaines ferment cette semaine. Cette exposition temporaire de photographies met en lumiĂšre 83 artistes latino-amĂ©ricains et plus de 200 photos qui traversent un siĂšcle d'histoire et de crĂ©ativitĂ©â, explique lâinstitution toulousaine.
LâĂ©vĂ©nement est ouvert Ă tous publics. LâentrĂ©e est libre pour les moins de 18 ans et pour les personnes dĂ©guisĂ©es !
|
En supplĂ©ment 🍧 |
|
DĂšs 17h, votre billet dâentrĂ©e inclut une visite flash, un atelier de dĂ©coration de masques pour enfants, une animation musicale.
Sans oublier une chasse-concours aux dĂ©tails : les visiteurs devront mettre leurs talents de dĂ©tective Ă lâĂ©preuve pour retrouver dix Ćuvres de la collection, reproduites par lâartiste toulousaine CĂ©line Gelis.
La collection permanente du musĂ©e sera accessible, dont le superbe fonds de Pierre Bonnard, riche dâune trentaine dâĆuvres.
âOutre cette nocturne, nous organisons deux fois par semaine des visites guidĂ©es de la collection permanente : les mardis Ă 14h et les samedis Ă 11h â, rappelle la fondation Bemberg. Lâoccasion de mieux connaĂźtre la collection enrichie de Georges Bemberg, abritĂ©e dans lâĂ©crin de lâhĂŽtel dâAssĂ©zat.
|
|
|
|
|
|
5 - La bonne idĂ©e : voyager Ă bas carbone dans lâEspace 🎇 |
|
|
Ce nâĂ©tait pas le premier vol habitĂ© de Zephalto. Mais cette fois la capsule Ă©tait pressurisĂ©e et Vincent Farret dâAstiĂšs et son copilote Amaury Jarrousse ont pu aller jusquâĂ Â Â 6 000 m (CrĂ©dit : Zephalto).
|
Les perspectives de Zephalto, un ballon stratosphĂ©rique fonctionnant Ă lâhydrogĂšne, sont grandes : scientifiques, Ă©conomiques et sans doute touristiques. Envie de dâun petit voyage dĂ©carbonĂ© dans la stratosphĂšre ?
|
Pour bien comprendre 🌏 |
|
« Notre vision, câest dâaccĂ©der Ă de trĂšs hautes altitudes de maniĂšre propre », dit Vincent Farret dâAsties, fondateur de Zephalto.
Son ballon à l'hydrogÚne vient de passer une grande étape : le premier vol habité pressurisé, ce qui lui a permis de prendre de la hauteur, « nous sommes allés à 6 000 mÚtres ».
Les passagers ont dĂ©collĂ© de lâaĂ©rodrome dâAlbi pour un vol de cinq heures. « On a eu le temps de tester tous les systĂšmes, de vĂ©rifier le comportement du ballon. »
« C'est trĂšs beau lĂ -haut ! On est suspendu dans le ciel, dans le silence total et une absolue douceur », dĂ©crit Vincent Farret dâAsties.
Le ballon nâest pas alimentĂ© par des Ă©nergies fossiles. Le pilote utilise juste du gaz porteur et lâĂ©nergie solaire pour monter et descendre.
|
La genĂšse 🌠
|
|
« Je faisais beaucoup de voile et je me disais que j'avais envie de naviguer vers le ciel, les Ă©toiles, en harmonie avec les Ă©lĂ©ments, dit Vincent Farret dâAsties. J'Ă©tais ingĂ©nieur aĂ©ronautique et j'ai commencĂ© Ă dĂ©velopper quelques idĂ©es. »
Il y a 8 ans, cet ancien élÚve de l'Enac crée Zephalto. La société, implantée aux portes de Toulouse, à Escalquens, compte désormais 25 personnes.
Le crĂ©ateur se rapproche du CNES. « Nous bĂ©nĂ©ficions de leur grande expĂ©rience. » Sa sociĂ©tĂ© y ajoute sa touche : voler Ă l'hydrogĂšne et dĂ©velopper des ballons rĂ©utilisables. « On a dĂ©veloppĂ© un ballon plus rĂ©sistant. Comme on a des pilotes Ă bord, on peut le guider jusqu'Ă l'atterrissage et donc le garder en bon Ă©tat. »Â
|
A quoi ça sert ? 🙇 |
|
« La vocation de Zetalto est d'explorer la stratosphÚre, et dans cette exploration, il y a plusieurs axes, à la fois scientifiques et industriels. » Avec des mesures à effectuer pour des laboratoires, des tests de matériaux pour des véhicules spatiaux.
Ce nâest pas tout : Ă lâhorizon 2026, des passagers pourraient embarquer ! « Je dirais que c'est de l'exploration spatiale dĂ©carbonĂ©e », formule le fondateur.
Les demandes affluent dĂ©jĂ : « Des gens ont dĂ©jĂ achetĂ© prĂ©achetĂ© des billets pour aller lĂ -haut ». Le voyage coĂ»te 170 000âŹ. « Le marchĂ© va Ă©voluer. C'est un peu comme le dĂ©but de l'aviation et aprĂšs ça se dĂ©mocratise, là ça va aller bien plus vite ! ».
|
|
|
|
|
|