Avec ses 2 associés, il est à la tête de cette ruche industrielle unique en son genre, devenue en 1 an un modèle économique dans les secteurs du réemploi et de l'éco-conception.
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Comment est né le projet ? 💡 |
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« Avec mon associé, Matthieu Régnier, on cherchait un lieu pour y implanter un collectif autour de la production durable. »
« Il y a 2 ans, la ville de Roubaix a acheté l'ancienne usine de textile et nous a donné comme mission de prouver, en 18 mois, qu’on peut redévelopper une économie locale et circulaire. »
« On a rénové le bâtiment de manière frugale, en pensant les travaux selon nos besoins : en 3 mois, on avait déjà investi 50 % des zones utilisables. »
« Notre projet est de montrer qu’à travers Tissel, on peut ramener du “faire”, de la production, en cœur de ville. »
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Quelles sont les entreprises présentes ? 🧶 |
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« Nous accueillons des sociétés avec lesquelles il y a de potentielles synergies économiques et qui portent les mêmes valeurs autour de l’économie circulaire. »
« On a 8 “habitants”, ça représente 63 CDI. Sur site, entre les employés et les apprentis, on est entre 100 et 150 toutes les semaines. »
« On est à Roubaix qui est un vivier du textile, donc on a des acteurs de ce secteur. Parmi eux, les Trois Tricoteurs, qui relance le tricot en France, Juin fait le lin, qui fait des vêtements de sports, Anti_Fashion qui milite pour la réinsertion mais aussi La Vie est Belt, qui réemploie des roues de vélo pour en faire des accessoires de mode. Hors textile, on a aussi ReCycle-Moi ou Parpaing, qui sont dans la réparation de vélos et le réemploi de matériaux de construction. »
« Nous mettons également en avant la formation pour les jeunes du territoire, on héberge d'ailleurs une antenne du BTP CFA. »
« Aujourd’hui sur les 11 000 m2 des Manufactures, il y en 1 600 qui sont encore en travaux, mais dans 4 mois ils seront utilisables et utilisés immédiatement. »
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Quel bilan au bout d’un an ? 📊 |
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« Notre objectif au départ était d’animer le lieu et de le faire rayonner. Ça fait déjà plus de 6 mois qu’on sait que ça marche et que tous les indicateurs sont au vert. »
« On n'a même pas fini notre mission qu’on commence à faire des petits ! Aujourd’hui des collectivités, comme la ville de Soisson, viennent nous voir et veulent lancer des projets similaires. Le succès nous a dépassé : on a eu presque 4 000 visites en moins d’un an. »
« Au début, on a touché un 1er cercle de personnes sensibles à l’économie circulaire et aujourd'hui de grands groupes industriels nous contactent pour organiser des séminaires afin de sensibiliser leurs collaborateurs et trouver des solutions pour leur production. C’est une de nos plus grandes victoires. »
« La friche commence à être trop petite, donc notre rôle maintenant est de réfléchir à quel autre collectif pourrait être créé, qui ait du sens… Et aller chercher peut-être un nouveau lieu, pour lancer un Tissel 2, puis 3. Ça serait une manière de montrer qu’on peut répliquer le modèle. »
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