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2 - Le dispensaire général s'étend à Gerland 🩻 |
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Avec ses équipements de pointe, la FDGL vient à la rescousse d'un « désert médical lyonnais » (Photo : Adobe Stock).
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Après la fermeture de son bâtiment historique du 3ᵉ arrondissement, la Fondation Dispensaire Général de Lyon renouvelle son engagement pour l'accès aux soins pour tous.
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Un peu d'histoire 🩺 |
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Créée en 1818 par 5 jeunes médecins lyonnais, la Fondation Dispensaire Général de Lyon a été reconnue d’utilité publique dès 1833.
Depuis plus de 2 siècles, elle se consacre à l'accès aux soins pour tous, notamment les plus précaires, grâce à des tarifs conventionnés et au tiers-payant.
Elle a évolué pour devenir un acteur clé de la santé ambulatoire dans la région, traitant près de 200 000 consultations par an, tout en maintenant une forte dimension humaine dans la relation soignant-soigné.
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Le contexte 👨⚕️ |
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En 2024, la Fondation a dû vendre son bâtiment historique de la rue Sévigné (3ᵉ arrondissement), un lieu emblématique, identifié et crucial, mais trop coûteux à entretenir.
En mars, les équipes et les services ont été redéployés dans les centres existants de Gerland et Vaulx-en-Velin, laissant les patients locaux dans l’inquiétude quant à la continuité des soins.
Malgré les difficultés, la Fondation s’est engagée à renforcer ses infrastructures restantes pour répondre aux besoins croissants de la population lyonnaise.
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Pourquoi c'est important 💊 |
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Cela s’illustre par l'extension inaugurée aujourd'hui au Centre de Santé & d’Imagerie de Gerland (espace Henri-Vallée). Ce site, modernisé, permet de traiter un flux accru de patients grâce à des équipements de pointe en radiologie et imagerie médicale.
Ce développement s’inscrit dans une volonté d’offrir des soins de qualité à la population, plutôt précaire d’un quartier en forte croissance démographique.
Pour les habitants, cela signifie une amélioration concrète de l'accès à des services essentiels. Pour la Fondation, c’est un moyen de renouveler sa mission historique et d’offrir une solution à une partie de ses anciens patients du centre Sévigné.
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3 - Lyon en force au Championnat d’Europe des tripes ! 🥘 |
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En cocotte, en tablier de sapeur ou à la mode de Caen, manger des tripes est « une démarche anti-gaspillage avant l'heure » (Photo : Adobe Stock).
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Une cuisine responsable et audacieuse : ce mardi, les produits tripiers s’invitent sur le devant de la scène européenne, avec la capitale des Gaules en tête de gondole.
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Les bases 🏆 |
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Le 7ᵉ Championnat d’Europe des Produits Tripiers se tient aujourd’hui au Marché international de Rungis, en région parisienne. Organisé par la Brigade des Tripes, ce concours réunit 22 cuisiniers finalistes.
Joseph Viola, chef lyonnais à la tête de Daniel et Denise et président du jury, souligne pour l’Essentiel Lyon l’importance du savoir-faire : « Un bon produit tripier, c’est une matière première d’excellente qualité, une préparation minutieuse et un respect du produit pour en révéler toute la finesse ».
Les finalistes viennent de 7 pays différents. Parmi eux, 5 sont Français et ont été choisis par le public via le concours « Star Tripes ». Le représentant lyonnais est Thomas Perre, chef du Comptoir du Loup Pendu à Rillieux.
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Ce qu'il faut savoir 🕰️ |
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Les tripes, ou produits tripiers, font partie du patrimoine culinaire français depuis des siècles. « À l’origine, ces morceaux étaient laissés aux classes modestes, qui ont appris à les travailler pour en faire des plats savoureux », explique Joseph Viola.
Ce savoir-faire s’est transmis à travers des recettes emblématiques comme les tripes à la mode de Caen ou le tablier de sapeur lyonnais.
Manger des tripes, c’est aussi un acte responsable : « rien ne se perd, tout se cuisine. Ces produits incarnent une démarche anti-gaspillage avant l’heure », ajoute le président du jury.
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Ce qui compte 🦁 |
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La capitale de la gastronomie joue un rôle central dans ce concours et dans la promotion des tripes à l’international. « Ici, la cuisine populaire et la haute gastronomie se nourrissent mutuellement. Les bouchons lyonnais sont les temples des produits tripiers », rappelle notre interlocuteur.
Avec plus de 50 restaurateurs membres de la Brigade des Tripes, la région démontre son expertise et son attachement à ces mets.
Après une légère baisse de cote, « les jeunes chefs ont su revisiter ces produits avec audace, en respectant leur âme tout en modernisant leur présentation. C’est cette capacité à allier tradition et innovation qui fait la force de Lyon », conclut-il.
Le gagnant, lyonnais espère-t-on, sera révélé ici en fin de journée. Son prix lui sera remis lors du Salon de l’Agriculture 2025 en février.
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4 - Un festival qui donne des ailes 🌄 |
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Record sur le Mont-Blanc, sport extrême à Yosemite et escapade en Argentine sont au programme (Photo : L. Mourgeon/l'Essentiel Lyon).
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Les amateurs de hauts sommets et d’aventure seront comblés : Montagne en Scène fait escale à l’Amphithéâtre 3000 jusqu’à jeudi.
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Le concept 📽️ |
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Le festival propose, 2 fois par an, une sélection des meilleurs films de montagne venus du monde entier. La « winter edition » qui débute aujourd’hui transporte les spectateurs dans des paysages vertigineux, entre ski, escalade, trail et parapente.
Parmi les 4 films à l’affiche, Always Alive retrace la tentative d’Hillary Gerardi de battre un record sur le Mont-Blanc, tandis que Ground Up suit 2 grimpeurs sur les parois mythiques du parc Yosemite de Californie.
Depuis 11 ans, Montagne en Scène attire en moyenne 140 000 spectateurs dans 23 pays. Les 3 premières séances ont lieu aujourd’hui, demain et jeudi à la Cité Internationale (17,50 €, billetterie). Le festival sera de retour à partir du jeudi 5 décembre au Pathé Bellecour (billetterie).
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Dans les coulisses 🤝 |
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Derrière les images spectaculaires, Montagne en Scène véhicule un message : sensibiliser aux effets du réchauffement climatique sur les massifs.
Les organisateurs, en collaboration avec des associations locales et nationales, s’engagent à compenser les émissions de CO2 générées par l’événement. « La montagne n’est pas seulement un terrain de jeu, c’est un écosystème à protéger », souligne l’équipe.
En parallèle, des actions sont menées pour rendre la montagne accessible à travers la Fondation Montagne en Scène (Fondation de France), qui soutient des projets sociaux et environnementaux.
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L'info en plus ⛷️ |
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Pour ceux qui rêvent de chausser les skis, bonne nouvelle : certaines stations proches de Lyon ouvrent cette semaine.
À Tignes et Val Thorens, les pistes sont déjà prêtes depuis le week-end dernier. Plus proche de nous, il faudra attendre samedi pour dévaler les pentes de Villard-de-Lans, de l’Alpe d’Huez et de La Clusaz.
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5 - La question : Qui était Marc Bloch ? 🎖️ |
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Enfermé à Montluc, l'historien a donné des cours en cachette à ses codétenus (Photo : Archives nationales).
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L’annonce récente du président de la République de l'entrée au Panthéon de Marc Bloch a remis en lumière cet humaniste lyonnais d’exception.
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Bio express ✍️ |
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Marc Bloch, né en 1886 dans le 2ᵉ arrondissement, est un historien de renommée mondiale, cofondateur de l'École des Annales, une méthode novatrice qui a transformé la discipline en croisant histoire et sciences sociales.
Ancien combattant des 2 guerres mondiales, il a aussi été une figure de la Résistance pendant l’Occupation. Il sera capturé par la Gestapo place du Pont (place Gabriel-Péri) en mars 1944.
Transféré puis torturé à la prison de Montluc, il fera partie de ceux qui n’ont pas parlé. Derrière les barreaux, il enseignera l’histoire de France en cachette à ses codétenus, jusqu’à sa triste fin.
Marc Bloch est fusillé à Saint-Didier-de-Formans (Ain), à une trentaine de kilomètres de Lyon, aux côtés de 27 autres résistants. Héroïque jusqu’au bout, il rassurera un jeune homme également tué et tombera en criant « Vive la France ».
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L’héritage 🕊️ |
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Plusieurs lieux, dont des collèges et des écoles, portent son nom, en hommage à sa contribution intellectuelle et à son combat pour la liberté.
À Saint-Didier-de-Formans, un mémorial rappelle son sacrifice et attire chaque année chercheurs, étudiants et passionnés d’histoire.
Enfin, son lien à Lyon résonne à travers les travaux de l’Université Lumière, où son approche de l’histoire continue d’inspirer les chercheurs.
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Bonus 🏛️ |
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En 2025, Marc Bloch rejoindra au Panthéon d’autres personnalités liées à Lyon, à commencer par Jean Moulin, l’un de ses compagnons d’infortune.
S’y ajoutent Sadi Carnot, président assassiné en 1894 rue de la République, et Charles Pierre Claret de Fleurieu, explorateur lyonnais et savant du XVIIIe siècle.
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