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2 - Le vin breton veut être reconnu ! 🍷 |
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Les deux associations portant le projet visent la préservation des petits domaines (Crédit : Instagram Association vignerons bretons).
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Soutenue par l’Association des vignerons bretons (AVB), la nouvelle Association pour la valorisation des vins de Bretagne (AVVB), a décidé d’engager les démarches pour faire reconnaître ce terroir, avec l’obtention d’une indication géographique protégée (IGP) bio.
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Le contexte 🍇 |
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Du vin en Bretagne ? Oui, oui, ça existe. « Tout part de 2016 », situe, pour L’Essentiel Rennes, Romain Le Guillou, président de l’AVVB, en référence à la libéralisation des droits de plantation des vignes, actée cette année-là, par l'Union européenne.
Plus de vignes pouvaient ainsi être plantées, y compris pour produire des vins sans indication géographique (sans AOC ni IGP). Le vin pouvait faire son retour sur le territoire breton après avoir quasiment disparu au siècle dernier. « Il restait des vignes associatives, mais pas de vigneron professionnel », précise Romain Le Guillou.
Créée en 2021 pour structurer le retour de cette filière, l’AVB fédère aujourd’hui une quarantaine de domaines. Avec des profils de viticulteurs variés, avec des « vignerons historiques et d’autres en reconversion complète ».
Le vignoble breton représente aujourd’hui, selon le responsable, « environ 110 hectares de vignes pour une production d’environ 40 000 bouteilles, principalement du blanc, après la vendange de cette année ».
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De quoi parle-t-on ? ✅ |
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Pour valoriser la filière, ce projet d’IGP bio a été mis sur la table. Les deux associations espèrent que les vins bretons actuels et futurs pourront s’appuyer sur ce sigle de qualité.
Cet étiquetage, qui permettra de mettre en avant l’origine bretonne du vin, vise aussi à affirmer les valeurs d’une viticulture tournée vers l’agriculture biologique et locale. « On a la volonté d’avoir un cahier des charges ambitieux sur la partie environnemental », insiste Romain Le Guillou.
Selon ce dernier, l’obtention de cette indication devrait se faire dans les 5 à 10 ans. D’ici là, la filière aura eu le temps de grandir.
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3 - Pianissimo, les oubliées de la musique 🎹 |
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C’est le dernier concert organisé par les Champs Libres avant les vacances de Noël. Ils reprendront le 8 janvier 2025 (Photo : Adobe Stock).
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Pianissimo est un programme récurrent des Champs Libres, qui rassemble dans la bibliothèque du lieu, autour du piano, les passionnés de musique et les curieux.
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Au programme 🎼 |
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À 12h30, dans la bibliothèque des Champs Libres, est organisé un concert autour de son piano à queue. L’artiste Olivier Cloirec propose : « Oubliées, retrouvées : femmes compositrices ».
L’événement fait partie de la programmation de concerts de l’établissement culturel. L’entrée est ouverte à tous, libre et gratuite, mais dans la limite des places disponibles.
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Pourquoi c’est important ? 👩 |
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Hélène de Montgeroult, Maria Szymanowska, Mel Bonis, Clara Schumann, Amy Beach, Fanny Hensel… Autant de compositrices dont le travail sera réinterprété par Olivier Cloirec.
Comme dans beaucoup de domaines artistiques, les femmes ne rencontrent pas la même postérité que leurs homologues masculins.
À travers ce petit concert, le musicien tient à rendre hommage à l’œuvre de ces artistes, tout en la transmettant au public.
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Les Champs Libres 🌾 |
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Le complexe culturel conçu par Christian de Portzamparc est situé près de la gare. Il regroupe 3 établissements principaux : le Musée de Bretagne, la Bibliothèque métropolitaine et l'Espace des sciences.
Ouvert du mardi au dimanche, ce lieu propose plus de 500 événements annuels : expositions, concerts, conférences et rencontres. Ils ont lieu au planétarium, dans l’auditorium ou au sein des différents espaces d'exposition.
Les activités, en grande majorité gratuites, attirent plus d'un million de visiteurs par an. La programmation éclectique mêle sciences, arts, histoire et culture.
Y aller : Champs Libres, 10 cours des Alliés, métro A et B, station Gare.
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4 - Anne de Bretagne devient reine un 19 décembre 👑 |
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Elle devient reine des Romains le 19 décembre 1490 (Photo : Adobe Stock).
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Il y a 534 ans jour pour jour, elle épouse Maximilien Ier d'Autriche, roi des Romains, dans la cathédrale de Rennes.
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Un peu d’histoire ⏳ |
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Cette union a des visées politiques, puisqu’elle a un double objectif : contrer l'influence française en Bretagne et renforcer la position d'Anne (fille du duc de Bretagne François II) comme duchesse souveraine.
À cette époque, les alliés potentiels d'Anne sont occupés ailleurs (siège de Grenade pour la Castille, succession de Hongrie pour Maximilien), ce qui affaiblit la position bretonne.
Le mariage est célébré par procuration, Maximilien ne pouvant être physiquement présent à Rennes. À la suite de l'événement, Anne devient reine des Romains, et Maximilien obtient le titre de duc de Bretagne.
Cette alliance est perçue comme une provocation par la cour de France. Elle voit une menace en l’adhésion de la jeune femme à la ligue que forment les rois d'Angleterre, d'Aragon et des Romains.
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Et après ? 🧐 |
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Au printemps 1491, Charles VIII, roi de France, assiège Rennes pour contraindre Anne de Bretagne à renoncer à son mariage.
Après deux mois de siège, la ville se rend le 15 novembre, permettant à Charles VIII de renforcer son autorité sur la Bretagne et de préparer son mariage avec Anne le 6 décembre suivant.
Ils se marient au château de Langeais (Indre-et-Loire), scellant une union entre les couronnes de France et de Bretagne. Le contrat fait de Charles VIII le duc consort de Bretagne.
À sa mort en 1498, les couronnes se séparent, et Anne reprend sa souveraineté sur la Bretagne, en rétablissant la chancellerie bretonne le 2 avril 1498.
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5 - L’entretien : Sylvain Delouvée, lauréat d'un prix Valorisation 🧑 |
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“Les croyances individuelles découlent de croyances sociales qui donnent à chacun une grille de lecture de la réalité” (Photo : Julien Mignot).
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Ce maître de conférences en psychologie sociale à l’Université Rennes 2, spécialiste des croyances, vient d’être récompensé par l’établissement universitaire pour ses recherches menées notamment en lien avec des industriels.
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Quel est votre champ de recherche ? 🤔 |
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“J’étudie un domaine qui est à l’articulation entre la psychologie et la sociologie. Je m’intéresse aux liens entre les pensées et croyances individuelles, et leur influence sur les conduites collectives. Mes recherches se concentrent notamment sur les croyances en cas de situation extrême ou à risque. Il y a eu un exemple récent avec la pandémie de Covid-19. J’ai analysé les rumeurs, le complotisme, le mouvement antivax. Je consacre aussi du temps à l’analyse des radicalisations religieuses ou au déni du<> changement climatique. Mes travaux démontrent que les croyances individuelles
découlent de croyances sociales qui donnent à chacun une grille de lecture de la réalité.”
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Qui vous sollicite ? 🕵️ |
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“Des collectivités, des associations ou des entreprises industrielles. J’ai notamment travaillé avec la Cooperl, une coopérative bretonne spécialisée dans la transformation du porc, pour comprendre pourquoi les éleveurs continuaient à donner beaucoup d’antibiotiques à leurs animaux alors qu’on leur demandait de diminuer les traitements.
J’ai mis en évidence les croyances de certains éleveurs. Il y avait une vraie crise de méfiance et de défiance face à ce nouveau discours à l’opposé de celui qu’ils avaient entendus depuis des années.”
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Quel est votre dernier projet ? 🧑🦳 |
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“J’ai été sollicité par la société Hoppen, spécialisée dans les dispositifs numériques à destination des personnes âgées. Ils m’ont demandé de sonder l’acceptabilité d’un nouvel outil auprès de résidents d’Ehpad, de leurs proches et des professionnels de ces structures.
Le but était de questionner le rapport à l’autonomie. Pour cela, l’entreprise a financé la thèse d’une doctorante qui s’est chargée des entretiens et des questionnaires.”
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Êtes-vous indépendants ? 🫵 |
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“Nous restons toujours objectifs et neutres. Si nos résultats ne vont pas dans le sens des industriels, nous ne changeons rien. Ensuite, ce sont eux qui décident de prendre en compte<> ou non notre analyse.”
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